Aider les élèves à réussir l’épreuve de Français du Bac Pro et à prendre goût à la littérature

La rentrée scolaire 2021 pose un nouvel enjeu pour les enseignants de Français en terminale professionnelle et leurs élèves. Un thème, « Le jeu : futilité, nécessité », et une œuvre à choisir dans le programme structurent cette nouvelle année autour de l’objet d’étude de la classe terminale « Vivre aujourd’hui : l’humanité, le monde, les sciences et la technique ». Comment aborder ce thème avec les élèves ? Comment étudier la relation entre le thème et l’œuvre ? Adrien David, auteur du carnet de lecteur « Le jeu : futilité, nécessité », nous livre sa vision et apporte une solution simple et efficace.

Pour plus d’informations sur le programme limitatif de Français Tle Bac Pro, nous vous invitons à consulter le BO n°5 du 4 février 2021.

Bonjour Adrien David, que vous inspire le thème actuel au programme ?

L’intitulé du thème limitatif inscrit au programme, « Le jeu : futilité, nécessité », pose d’emblée un paradoxe que les élèves seront amenés à interroger tout au long de l’année. Pourquoi l’activité du jeu, quel qu’il soit, est-elle assimilée à la futilité, donc à la légèreté et à l’inutilité, et peut-elle sembler si nécessaire, aussi bien sur un plan individuel que collectif ?

Les œuvres au programme invitent ainsi à un questionnement aussi bien d’ordre social qu’existentiel. C’est un thème idéal pour établir des liens entre l’expérience personnelle des élèves et la littérature, qui fait du joueur une figure romanesque dont le rapport au monde interroge le nôtre.

Pourquoi proposez-vous un carnet de lecteur pour répondre à ce thème ?

Le carnet de lecteur est un outil particulièrement porteur pour favoriser cette posture de lecteur s’interrogeant sur le lien entre les textes littéraires et le monde : par des activités qui portent sur la réception de l’œuvre, on invite l’élève à s’en approprier les enjeux dans une démarche plus authentique que les traditionnelles fiches de lecture, dont on sait qu’elles n’ont jamais permis de développer le goût pour la littérature.

Par ailleurs, le programme propose des œuvres ambitieuses et exigeantes, ce dont nous nous réjouissons, mais un accompagnement est nécessaire pour aider les lecteurs fragiles, qui peuvent être nombreux dans une classe de terminale professionnelle, à entrer dans la compréhension et l’interprétation, et surtout à éprouver un plaisir intellectuel à la découverte de ces récits.

De quelle manière les élèves peuvent-ils s’approprier le thème grâce à ce carnet ?

Le carnet permet de garder une trace de la lecture, pratique particulièrement importante pour préparer l’examen et permettre une mobilisation efficace des connaissances le jour de l’épreuve écrite. Notre carnet propose ainsi une méthode pour s’y préparer.

On peut se servir de ce carnet en classe (chaque double-page a été pensée pour nourrir une heure de cours), mais on peut aussi en faire un outil de travail personnel, en dehors de la classe, pour guider la lecture autonome des élèves – véritable enjeu dans la voie professionnelle.

C’est aussi un outil de personnalisation et de différenciation efficace. Les élèves fragiles en rédaction peuvent régulièrement s’exprimer par le dessin ou le collage, tout en développant leurs compétences d’interprétation. Mais le carnet propose aussi des exercices écrits préparant aux exigences de l’épreuve.

Retrouvez aussi la présentation d’Adrien David en vidéo :