#Actu formation - Les enjeux de la réforme

Quels sont les enjeux de la réforme de la formation pour les entreprises ? Récemment présenté par le gouvernement, le projet de réforme de la formation professionnelle apportera de nombreux changements. Pour les entreprises et les salariés, cette nouvelle loi devrait simplifier les démarches et accorder à chacun plus d'autonomie.

Récemment présenté par le gouvernement, le projet de réforme de la formation professionnelle apportera de nombreux changements. Pour les entreprises et les salariés, cette nouvelle loi devrait simplifier les démarches et accorder à chacun plus d'autonomie.

Porté par la ministre du Travail, le texte de loi sur « l'avenir professionnel » sera bientôt soumis au Conseil des ministres. Destiné à modifier en profondeur le système de formation actuel, le projet veut avant tout permettre aux salariés d'accéder plus simplement à l'apprentissage (1). La future loi prévoit ainsi la création de « France Compétences », une agence nationale de régulation de la formation professionnelle et de l'alternance, un nouveau mode de financement, mais aussi la transition vers un compte personnel de formation (CPF) alimenté en euros. Celui-ci sera crédité de 500 euros par an, avec un plafond à 5000 euros, ou de 800 euros par an avec un plafond à 8000 euros pour les personnes peu qualifiées. Les organismes paritaires collecteurs agréés laisseront aussi place à des « opérateurs de compétences », et la gestion de la formation individuelle sera assignée aux salariés par le biais d'un service en ligne. Les apprenants pourront choisir, payer et noter leurs formations depuis cette plateforme, sans intermédiaire (2).

UNE SIMPLIFICATION PEU COMPRISE

La réforme à venir désire avant tout changer l'opinion des salariés sur la formation. Un sondage de l'institut BVA pour le journal La Tribune (3) révèle que plus de 70 % des personnes interrogées considèrent que le système de formation actuel est inefficace, difficile d'accès et peu compréhensible. Pour remédier à cela, la nouvelle loi propose l'ouverture d'un service numérique où le salarié sera accompagné pour choisir et payer la formation de son choix, sans passer par un intermédiaire. Grâce à son CPF désormais crédité en euros, il pourra « faire ses achats » comme bon lui semble et choisir les formations qu'il souhaite sans devoir se justifier auprès de son employeur. Une mesure qui devrait encourager la reconversion professionnelle et le développement de compétences multiples, notamment grâce aux organismes qui proposent des certifications reconnues. Chacun devient plus autonome et peut se former « à la carte » avec une gestion personnalisée de son budget formation. Pourtant, même si le but de la réforme est de simplifier l'accès à la formation et sa compréhension, sur les 72 % de Français qui ont entendu parler de la réforme, plus de la moitié ne comprennent pas vraiment ses enjeux (4). Un défi de taille pour les organismes de formation qui devront évoluer pour devenir plus attrayants mais surtout pour les entreprises qui devront guider leurs salariés dans leurs différents projets de formation.

LES RESPONSABLES DE FORMATION CHANGENT DE RÔLE

En accordant plus d'autonomie aux salariés, cette nouvelle loi devrait aussi changer le travail des responsables de formation. Désormais, leur rôle d'orientation sera nettement renforcé. Ils devront proposer un suivi plus personnalisé pour répondre aux attentes des salariés actifs tout en gardant la vision globale de leur projet d'entreprise. Par ailleurs, leur profession devrait aussi devenir plus numérique afin d'évoluer avec les pratiques qui deviennent moins coûteuses, plus modernes et plus efficaces.

QUELS NOUVEAUX ENJEUX POUR L'ENTREPRISE ?

Avec un taux de cotisation toujours identique pour les entreprises, le financement de la formation ne pèsera pas plus lourd dans le budget des professionnels. Il représente 1,23 % de la masse salariale pour les entreprises jusqu'à 10 salariés et 1,68 % pour les autres (5). Mais la redistribution de ce budget devrait changer. La somme dégagée pourra être orientée vers Pôle Emploi, les salariés eux-mêmes ou bien les TPE. C'est donc aux entreprises de décider si elles souhaitent investir ou non dans la formation de leurs salariés. La formation en présentiel demandant un investissement financier important, les professionnels devraient se tourner de plus en plus vers les plateformes numériques et le blended learning, soit l'association de cours en présentiel et de cours en ligne. Cette solution, en plus d'être économique, permet aux employés d'adapter leur formation à leurs propres horaires et ainsi de bénéficier d'un apprentissage accessible et moins contraignant. Pour les entreprises, ces outils permettent de former efficacement, mais aussi de jouir de l'image d'une entreprise moderne qui œuvre pour ses salariés.

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En savoir PLUS

 — RÉFÉRENCES

1- La formation professionnelle : une opportunité encadrée par la loi
2- Article de Actualité de la formation, La réforme s’annonce structurante pour les organismes de formation, 3 avril 2018
3- Résultats du sondage BVA sur la réforme de la formation
4- Chiffres de Actualité de la formation sur la réforme, 26 mars 2018
5- Article de l’Entreprise, Formation professionnelle : le grand chambardement arrive, 5 mars 2018

— POUR ALLER PLUS LOIN

Article de Actualité de la formation, Les questions en suspens autour de la nouvelle agence France Compétences, 16 avril 2018
Article du Journal du Net, Réforme de la formation professionnelle : vers un big bang, 11 avril 2018
Article Les Echos, Formation professionnelle : ce que la réforme va changer, 9 avril 2018