Rencontre avec les enseignants-auteurs en histoire - Équipe de la collection Guillaume Le Quintrec

Laurène, Mathias, Léo, Laurent, Julie, Valentin, Défendin et Juliette partagent une vocation pour l’enseignement, mais surtout une passion commune pour l’histoire, qu’ils tentent de transmettre à leurs élèves grâce à leur travail d’auteurs. Leur objectif ? Produire des contenus inédits, accessibles et attrayants mais solides et exigeants, pour susciter l’intérêt des élèves pour leur matière.

laurene.jpg« L’histoire-géo peut donner aux élèves des outils pour comprendre nos sociétés actuelles. »

Laurène Jacob, 28 ans, Lycée Frédéric Mistral à Fresnes (94)

Auteur chez Nathan depuis quand ? 
Juin 2018

Pourquoi avez-vous eu envie d’être auteur ?
Pour diversifier mes activités, travailler dans un autre cadre et aborder le métier d'enseignant sous un autre angle.

Qu’est-ce qui vous plaît dans cette activité ?
Le travail de recherche à fournir, qui permet de se replonger dans les documents et les sources. Le plus difficile reste les délais à tenir.

Qu’est-ce qui vous a surpris dans votre activité d’auteur de manuel ?
Il est parfois difficile de concilier nos idées, un document par exemple, d'une certaine longueur ou d'une certaine taille, avec les exigences et contraintes d'un format manuel scolaire.

Pourquoi avoir choisi le métier d’enseignant ? 
L'histoire a toujours été une passion, déjà au collège. J'aime raconter l'histoire en mentionnant des anecdotes et en faisant des liens avec l'actualité pour susciter l'intérêt des élèves et leur faire comprendre que la discipline peut leur donner des outils pour comprendre nos sociétés actuelles.

Votre plus beau souvenir en rapport avec l’enseignement ?
Des élèves qui sont venus me remercier après l'intervention de Frania Haverland, rescapée de de la Shoah, devant la classe. Tous avaient été très émus et absorbés par son récit.

Une perle de vos élèves ?
« Madame, comment vous savez tout ça ? »

Maintenant que vous avez pris connaissance des projets de programme, quel sera votre objectif prioritaire pour la rédaction du futur manuel ?
Proposer aux élèves des documents qui les transportent et les fassent voyager dans l'époque et le lieu étudiés.

mathias.jpg« J’ai atteint mes objectifs quand des élèves me disent que j’ai réussi à leur faire aimer ma matière »

Mathias Burgé, 30 ans, 9 ans d’enseignement, Lycée Rabelais de Meudon (92)

Auteur chez Nathan depuis quand ?
2015

Pourquoi avez-vous eu envie d’être auteur ?
J’ai voulu être auteur chez Nathan pour travailler avec Guillaume Le Quintrec, qui m’a formé en Histoire et à qui je dois mon envie d’enseigner, et plus généralement pour transmettre d’une autre manière mon goût pour l’Histoire et ma passion d’enseigner.

Qu’est-ce qui vous plaît dans cette activité ?
Ce qui me plait : travailler en équipe avec d’autres enseignants, approfondir mes connaissances sur les chapitres que je rédige, rechercher de nouveaux documents pour pouvoir présenter aux élèves des études originales, chercher à innover pédagogiquement.

C’est comment, d’être enseignant ?
Je suis heureux de me lever tous les matins pour aller faire cours et retrouver mes élèves. J’ai atteint mes objectifs quand des élèves me disent à la fin de l’année que j’ai réussi à leur faire aimer ma matière ou que c’est en suivant mes cours qu’ils ont eu envie de suivre des études d’histoire et parfois de devenir professeur d’histoire-géographie.

Maintenant que vous avez pris connaissance des projets de programme, quel sera votre objectif prioritaire pour la rédaction du futur manuel ?
Comme pour les précédents manuels, écrire des chapitres à la fois solides au niveau des connaissances, clairs au niveau de la méthode et compréhensibles par tous les élèves.

leo.jpg« Je suis prêt à (quasiment) tout pour susciter l’intérêt des élèves »

Léo Cayeux, 28 ans ; 2e année d’enseignement, Lycée Louise Weiss à Achères (78)

Auteur chez Nathan depuis quand ?
Cet été.

Pourquoi avez-vous eu envie d’être auteur ?
Le manuel Nathan était celui que je préférais quand j’enseignais au collège, j’ai donc été heureux que Guillaume Le Quintrec  me propose de rejoindre son équipe.
Je trouve que c’est une bonne manière de réfléchir sur la pédagogie, de manière plus posée et plus approfondie que quand on prépare une séquence au cours de l’année.
Je participe aussi à la rédaction d’un manuel universitaire chez Nathan ; je trouvais ça intéressant de travailler en parallèle sur un manuel du secondaire, pour prolonger l’effort de vulgarisation et de synthèse.

Qu’est-ce qui vous plaît dans cette activité ? Qu’est-ce qui est le plus difficile ?
Ce qui me plaît le plus :
- travailler avec l’équipe pour trouver la meilleure manière possible de transmettre l’histoire.
Ce qui est le plus difficile :
- produire une leçon complète et compréhensible par tous dans un format très réduit.

Qu’est-ce qui vous a surpris dans votre activité d’auteur de manuel ? Est-ce que la réalité correspond à ce que vous aviez imaginé ?
Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait un cahier des charges aussi précis (nombre de caractères, nombre de boîtes par double page, nombre de documents iconographiques à intégrer à chaque page…).

L’enseignement, une vocation ?
L’an dernier, une excellente élève (18 de moyenne partout), qui était apparemment fâchée avec l’histoire-géo depuis l’entrée au collège, m’a remercié pour l’année passée dans ma classe en me disant qu’elle aimait enfin cette matière !
J’ai choisi ce métier car je crois que la personnalité du professeur et son investissement sont déterminants pour motiver les élèves. Je suis prêt à (quasiment) tout pour susciter l’intérêt des élèves et les aider à apprendre et à réussir !

Maintenant que vous avez pris connaissance des projets de programme, quel sera votre objectif prioritaire pour la rédaction du futur manuel ?
Produire une leçon intéressante et accessible pour les élèves.

 « J’ai la volonté d’éveiller la curiosité et l’intérêt des élèves pour le monde actuel. »

Julie Noesser, 45 ans / 20e année d’enseignement, Lycée d’Arsonval à Saint-Maur-des-Fossés

Auteur chez Nathan depuis quand ?
Contribution aux Annales de Bac pendant quelques années, nouvelle dans l’équipe du manuel.

Qu’est-ce qui vous plaît dans cette activité ? Qu’est-ce qui est le plus difficile ?
L’opportunité de passer du côté des « concepteurs d’exercices » en ayant l’expérience de l’enseignant.
Parvenir à synthétiser et rendre accessibles des concepts parfois compliqués, trouver des documents originaux.

Qu’est-ce qui vous a surpris dans votre activité d’auteur de manuel ? Est-ce que la réalité correspond à ce que vous aviez imaginé ?
Bien plus chronophage que prévu ! Mais stimulant intellectuellement.

Pourquoi avoir choisi le métier d’enseignant ?
Pour le plaisir de transmettre, la passion pour l’Histoire, la volonté d’éveiller la curiosité et l’intérêt pour le monde actuel, le rapport avec les adolescents…

laurent_0.jpg« C’est par un retour aux documents, à la confrontation directe avec les sources d’historien, que nous pouvons passionner les élèves. »

Laurent Pech, 33 ans ; 10 ans d’enseignement dans le secondaire. Collège Victor Hugo, Cachan (94)

Auteur chez Nathan depuis quand ?
Auteur chez Nathan depuis 2012 : parascolaire et scolaire.

Pourquoi avez-vous eu envie d’être auteur ?
J’ai voulu devenir auteur afin de découvrir le monde de l’édition, ses exigences différentes et complémentaires de l’enseignement dans le secondaire.

Qu’est-ce qui vous plaît dans cette activité ? Qu’est-ce qui est le plus difficile ?
Ce qui me plaît le plus est sans doute le fait de passer de l’autre côté de la fabrication d’un manuel scolaire, de réfléchir à la fabrication d’un support que nous utilisons au quotidien en tant qu’enseignant.

Qu’est-ce qui vous a surpris dans votre activité d’auteur de manuel ?
Ce qui m’a le plus surpris, c’est sans doute le rapport aux sources et aux documents qu’on utilise : faire attention aux droits pour obtenir un document… Ce sont des démarches que nous n’avons que très peu dans une logique d’enseignement.

Maintenant que vous avez pris connaissance des projets de programme, quel sera votre objectif prioritaire pour la rédaction du futur manuel ?
Mon objectif est de proposer des documents riches et attractifs pour les élèves. Je pense que c’est par un retour aux documents, à la confrontation directe avec les sources d’historien, que nous pouvons passionner les élèves.

« L’idée de travailler collectivement à la construction d’un support pédagogique m’intéresse depuis longtemps. »

Valentin Chémery, 32 ans dont 4 d’enseignement dans le secondaire. Lycée Guillaume Apollinaire (94)

Auteur chez Nathan depuis quand ?
C’est mon premier manuel.

Pourquoi avez-vous eu envie d’être auteur ?
L’idée de travailler collectivement à la construction d’un support pédagogique m’intéresse depuis longtemps. Je trouve que les manuels scolaires sont de beaux objets, et des supports pédagogiques de qualité. J’ai toujours eu envie de participer à la création d’un livre comme celui que nous sommes en train d’écrire.

Qu’est-ce qui vous plaît dans cette activité ? Qu’est-ce qui est le plus difficile ?
La recherche de documents originaux voire inédits, l’exigence de synthèse, de lisibilité, de clarté, d’accessibilité mais aussi de qualité scientifique sont autant de sources de motivations que de défis.

Qu’est-ce qui vous a surpris dans votre activité d’auteur de manuel ? Est-ce que la réalité correspond à ce que vous aviez imaginé ?
J’ai beaucoup apprécié de pouvoir échanger avec les autres auteurs et les éditeurs aussi bien sur la forme que prendra le manuel que sur les questions de fond posées par les programmes.

Maintenant que vous avez pris connaissance des projets de programme, quel sera votre objectif prioritaire pour la rédaction du futur manuel ?
Proposer des documents riches et originaux, et pouvoir les faire découvrir aux élèves.  

defendin.jpg​« Rendre les acquis de la recherche universitaire accessibles à des élèves de lycée. »

Défendin Détard, 34 ans (11 ans d’enseignement), Lycée Évariste Galois

Auteur chez Nathan depuis quand ?
Depuis 2017.

Pourquoi avez-vous eu envie d’être auteur ?
Pour rencontrer des passionnés de pédagogie et débattre de la meilleure manière de transmettre le goût de l’histoire.

Qu’est-ce qui vous plaît dans cette activité ? Qu’est-ce qui est le plus difficile ?
J’aime échanger avec des collègues d’horizons différents à propos des questions de pédagogie, de transmission du savoir, du rôle de tel ou tel document pour donner à accès à telle notion par exemple.
Le plus difficile est de devoir faire preuve d’un esprit de concision et de synthèse au moment de rédiger les cours du manuel ; c'est un vrai exercice intellectuel.

Qu’est-ce qui vous a surpris dans votre activité d’auteur de manuel ? Est-ce que la réalité correspond à ce que vous aviez imaginé ?
Je n’imaginais pas que l’activité d’auteur nécessitât autant de travail de relectures à chaque étape du projet.

Une anecdote à partager ?
Après un travail en classe avec mes élèves sur le groupe des résistants des FTP-MOI, nous nous sommes rendus au mont Valérien pour visiter ce haut lieu d’histoire et de mémoire de la Résistance. Mes élèves étaient émus de voir les lieux où furent emprisonnés puis fusillés les membres du groupe de Missak Manouchian. Arrivé devant le lieu où ils furent fusillés, un élève décide de son propre chef de lire la lettre de Missak Manouchain à sa femme. À l’issue de cette lecture, tous les élèves ont choisi de se recueillir en silence sans que je leur demande. Ils m’ont ce jour-là à la fois surpris et ému.

Maintenant que vous avez pris connaissance des projets de programme, quel sera votre objectif prioritaire pour la rédaction du futur manuel ?
Mon principal objectif sera de proposer des documents inédits et des éclairages utiles pour les élèves ; rendre les acquis de la recherche universitaire accessible à des élèves de lycée.

 

juliette.jpg« C’est un peu le métier qui m’a choisie. J’ai essayé, j’ai aimé et je suis restée. »

Juliette Hanrot, 44 ans, 21 années d’enseignement, Lycée Camille Sée Paris 15e

J’enseigne en 5e, 3e, 2de, terminale, le tout en section internationale britannique : tous les cours sont en anglais pour des élèves qui arrivent déjà bilingues à l’entrée en 6e.

Auteur chez Nathan depuis quand ?

Depuis le manuel de première sorti en 2011

Pourquoi avez-vous eu envie d’être auteur ?

Je trouve que le défi de faire un manuel rigoureux scientifiquement, accessible aux élèves et pratique et utilisable par à la fois les professeurs et les élèves est un défi passionnant et toujours renouvelé.

J’avais envie de faire quelque chose de nouveau aussi. De réfléchir entre adultes et avec des gens d’un autre milieu professionnel (les éditrices). Je dis entre adultes car finalement en tant que prof on réfléchit seul ou avec les élèves, et parfois cela me manque... J’avais besoin de plus d’exigence intellectuelle et de quelque chose qui me force à refaire de l’histoire.

Enfin, j’avais envie de travailler en équipe, parce qu’on est très seul quand on fait ses cours dans son établissement. On partage avec ses collègues, mais il est rare qu’on produise un travail commun.

Qu’est-ce qui vous plaît dans cette activité ? Qu’est-ce qui est le plus difficile ?

L’équipe d’auteurs Nathan, ce sont plein de profs passionnés qui consacrent un temps fou à ces manuels tout en étant très investis dans leur enseignement. Nos réunions sont toujours passionnantes, et on s’amuse bien aussi, même si parfois les débats sont houleux ! C’est très intéressant de discuter des choix des documents ensemble, de réfléchir à comment le questionner.

Le plus difficile, c’est de tenir les délais. Bien que je n’ai encore jamais rien rendu en retard… Concilier le métier de prof, toutes les activités dans lesquelles on est investis dans notre établissement et être auteur, ça fait beaucoup. Sans compter les 3 enfants, le chat et le chien !

Qu’est-ce qui vous a surpris dans votre activité d’auteur de manuel ? Est-ce que la réalité correspond à ce que vous aviez imaginé ?

Ce qui m’a surpris, c’est le plaisir mais aussi la difficulté à s’adapter aux contraintes éditoriales. Parfois on est très content d’un document mais il n’est pas au bon format, ou bien on ne peut pas avoir les droits de reproduction… Il faut respecter un nombre de signes très précis, c’est comme faire un poème en alexandrins ! On est très libre mais avec des contraintes très fortes.

Ce qui m’a surpris aussi, c’est la rigueur intellectuelle et l’efficacité de l’équipe chez Nathan ainsi que celle de Guillaume Le Quintrec. Bien sûr, je m’attendais à cette rigueur, mais j’ai découvert que c’est incroyablement stimulant intellectuellement.  Et aussi, l’extrême gentillesse et bienveillance des éditrices et de Guillaume. Même quand quelque chose n’est pas bon, c’est toujours dit avec beaucoup de gentillesse et le positif est toujours mis en valeur. 

J’ai aussi été surprise de l’accueil positif fait aux propositions et nouveautés, comme par exemple les pages travailler autrement, j’étais heureuse que Nathan veuille bien se lancer avec moi là-dedans.

Pourquoi le métier d’enseignant ?

C’est un peu le métier qui m’a choisie. J’ai essayé, j’ai aimé et je suis restée.

Sinon je dirais qu’enseigner en anglais, dans une section où on me demande d’avoir une approche anglo-saxonne, m’a forcée à aller voir ce qui se passait de l’autre côté de la Manche et de l’Atlantique. Cela m’a énormément apporté en tant que prof et auteur. J’essaye d’utiliser cela quand j’écris pour Nathan.

Maintenant que vous avez pris connaissance des projets de programme, quel sera votre objectif prioritaire pour la rédaction du futur manuel ?

Joindre l’utile à l’agréable.

Faire accessible et exigeant à la fois ; sérieux, et ludique aussi un peu.